Avis à tous les bidouilleurs d’Android et fans des smartphones Xiaomi : l’étoile montante chinoise a pris la décision de bloquer le Bootloader de trois de ses smartphones : le Mi Note Pro, le Mi 4c et le tout récent Redmi Note 3. Officiellement, cette procédure vise à protéger les consommateurs.
Le Redmi Note 3, présenté en novembre, est une bonne proposition commerciale, comme toujours avec Xiaomi, qui nous a surpris à plusieurs reprises avec le Mi 4c, le Redmi 3 ou le Redmi Note 3 Pro, pour ne citer que les plus récents. Seulement, derrière la promesse commerciale, un changement plus technique a été opéré : le blocage du Bootloader. Le Redmi Note 3 est en effet le premier smartphone de Xiaomi dont le Bootloader est verrouillé dans sa configuration originelle. D’autres smartphones suivront la tendance, à commencer par les Mi Note Pro et le Mi 4c, qui seront bloqués par une mise à jour de leur firmware. Et logiquement le Mi 5 devrait faire partie du lot dès son officialisation, même si l’entreprise ne l’a pas encore avoué.
Xiaomi Redmi Note 3
Un blocage étonnant, mais légitime...
Le blocage du bootloader est étonnant de la part de Xiaomi qui prônait davantage la liberté de customisation de ses smartphones avec une communauté de bidouilleurs et d’experts avec un côté geek assumé. Un bootloader déverrouillé est vu aujourd’hui comme un signe de modernité et d’engagement auprès des développeurs. Une image jeune et dynamique à l’opposé des marques telles qu’Apple, Samsung, Sony ou LG. Et c’est parce que Xiaomi a toujours clamé son dynamisme et sa liberté que cela a surpris.
Cependant, le blocage du bootloader n’est pas une hérésie en soi. Et les raisonsévoquées par Xiaomi pour justifier ce changement ne sont pas incohérentes : un bootloader débloqué est un risque pour le smartphone et pour les données de l’usager, notamment si ce dernier n’est pas suffisamment au fait des atouts de cette procédure. Xiaomi explique que les pertes de données sont plus fréquentes, que les services de localisation d’un mobile perdu sont moins opérants et qu’il est plus facile de prendre le contrôle du mobile quand il est débloqué.
Sans parler des revendeurs à la sauvette qui commercialise de vrais smartphones Xiaomi avec de fausses ROM (lesquelles sont remplies au mieux de bloatwares, au pire de malwares). Et tout cela est vrai. Xiaomi indique évidemment que le blocage systématique n’est pas une fin en soi : si un propriétaire légitime d’un smartphone Xiaomi légitime souhaite débloquer le bootloader, il lui suffit de faire la demande (avec une procédure complexe et longue) pour recevoir un code et les logiciels adéquats. Bref, tout n’est pas des plus simples.
... mais aussi tellement logique !
Nous pensons qu’il y a une autre raison derrière cette décision : Xiaomi cherche à uniformiser l’expérience utilisateur de ses smartphones afin de préparer son arrivée sur certains marchés stratégiques. L’idée serait donc de réduire les risques liés à une mauvaise manipulation, au vol de données ou à la vente frauduleuse de ses smartphones afin de montrer patte blanche quand il s’agira de convaincre le très grand public, et non pas une communauté d’experts de la bidouille, afin de reprendre une place plus importante dans la téléphonie chinoise et internationale. Une stratégie plus ambitieuse, plus volumique, qui necessite de redéfinir quelques limites technologiques. Et le blocage du bootloader en fait partie. Rappelons qu’en 2015, Xiaomi a reculé dans les classements internationaux et n’a pas réussi à atteindre son objectif annuel.
Le bootloader, pour ceux qui ne le savent pas, est elle la partie du système d’exploitation qui gère le démarrage du téléphone à partir du moment où l’usager appuie sur le bouton de mise en marche. Débloquer le bootloader n’est pas nécessaire, mais est conseillé pour installer un kernel custom (pour fignoler les performances de certains composants) ou une ROM custom (pour changer la version du système d’exploitation. Chez Xiaomi, il est historiquement débloqué afin de faciliter l’installation d’une ROM alternative à MIUI (comme Windows 10 Mobile sur le Mi 4...) et la customisation à outrance. Ce ne sera donc plus le cas.
Xiaomi Redmi Note 3
Le blocage du bootloader est étonnant de la part de Xiaomi qui prônait davantage la liberté de customisation de ses smartphones avec une communauté de bidouilleurs et d’experts avec un côté geek assumé. Un bootloader déverrouillé est vu aujourd’hui comme un signe de modernité et d’engagement auprès des développeurs. Une image jeune et dynamique à l’opposé des marques telles qu’Apple, Samsung, Sony ou LG. Et c’est parce que Xiaomi a toujours clamé son dynamisme et sa liberté que cela a surpris.
Cependant, le blocage du bootloader n’est pas une hérésie en soi. Et les raisonsévoquées par Xiaomi pour justifier ce changement ne sont pas incohérentes : un bootloader débloqué est un risque pour le smartphone et pour les données de l’usager, notamment si ce dernier n’est pas suffisamment au fait des atouts de cette procédure. Xiaomi explique que les pertes de données sont plus fréquentes, que les services de localisation d’un mobile perdu sont moins opérants et qu’il est plus facile de prendre le contrôle du mobile quand il est débloqué.
Sans parler des revendeurs à la sauvette qui commercialise de vrais smartphones Xiaomi avec de fausses ROM (lesquelles sont remplies au mieux de bloatwares, au pire de malwares). Et tout cela est vrai. Xiaomi indique évidemment que le blocage systématique n’est pas une fin en soi : si un propriétaire légitime d’un smartphone Xiaomi légitime souhaite débloquer le bootloader, il lui suffit de faire la demande (avec une procédure complexe et longue) pour recevoir un code et les logiciels adéquats. Bref, tout n’est pas des plus simples.
... mais aussi tellement logique !
Nous pensons qu’il y a une autre raison derrière cette décision : Xiaomi cherche à uniformiser l’expérience utilisateur de ses smartphones afin de préparer son arrivée sur certains marchés stratégiques. L’idée serait donc de réduire les risques liés à une mauvaise manipulation, au vol de données ou à la vente frauduleuse de ses smartphones afin de montrer patte blanche quand il s’agira de convaincre le très grand public, et non pas une communauté d’experts de la bidouille, afin de reprendre une place plus importante dans la téléphonie chinoise et internationale. Une stratégie plus ambitieuse, plus volumique, qui necessite de redéfinir quelques limites technologiques. Et le blocage du bootloader en fait partie. Rappelons qu’en 2015, Xiaomi a reculé dans les classements internationaux et n’a pas réussi à atteindre son objectif annuel.
Le bootloader, pour ceux qui ne le savent pas, est elle la partie du système d’exploitation qui gère le démarrage du téléphone à partir du moment où l’usager appuie sur le bouton de mise en marche. Débloquer le bootloader n’est pas nécessaire, mais est conseillé pour installer un kernel custom (pour fignoler les performances de certains composants) ou une ROM custom (pour changer la version du système d’exploitation. Chez Xiaomi, il est historiquement débloqué afin de faciliter l’installation d’une ROM alternative à MIUI (comme Windows 10 Mobile sur le Mi 4...) et la customisation à outrance. Ce ne sera donc plus le cas.
Xiaomi bloque le bootloader de certains smartphones, comme le Redmi Note 3
Reviewed by mehdi
on
janvier 19, 2016
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